Le « chauffage urbain » est une installation distribuant à plusieurs utilisateurs de la chaleur et parfois aussi du froid, produits par une ou plusieurs chaufferies, via un ensemble de canalisations de transport.
La Métropole a attribué la délégation de service public du chauffage urbain à DALKIA à partir du 1°janvier 2017, pour une durée de 25 ans.
Le nouveau contrat prévoit un développement conséquent du réseau, 30 000 logements (Lyon, Villeurbanne) à 86 000 logements (Lyon, Villeurbanne, Vaulx-en-Velin, Vénissieux). Dalkia est rémunéré par le service rendu : 125 M€ sur 25 ans » mais il lui en coûtera 250 M€ de nouveaux investissements. « Pour un logement de 70 m2, il y aura une baisse de prix d’environ 4 % », avait précisé Gérard Claisse.
Avec l’argument de favoriser l’indépendance vis à vis des énergies fossiles, la rentabilité des réseaux de chaleur n’est pas aujourd’hui complètement évidente. Centraliser la production dans des chaufferies performantes et aux nuisances environnementales maîtrisées n’est envisageable que dans des secteurs à forte densité de population.
Les collectivités locales sont souvent favorables à ces installations et mettent en avant leurs avantages supposés :
- Concentration de la production limitant les nuisances ;
- Utilisation d’énergies renouvelables (incinération ordures ménagères, bois) ;
- Coût plus faible, « Le coût pour l’usager y serait inférieur de 25 à 55 % aux autres modes de chauffage (étude Amorce 2015) » ;
En réalité, cet argument du moindre coût est erroné. Si l’investissement est plus réduit pour les chaufferies, celui des installations de distribution est plus élevé car nécessitant des réseaux avec circuits retour calorifugés dans des galeries techniques enterrées, et des sous-stations à chaque point de livraison. Ce différentiel est encore plus marqué pour les travaux d’entretien lesquels, d’après les contrats d’abonnement, sont facturés aux utilisateurs, dépassant parfois le prix de l’énergie consommée, en vertu de la loi Nome (Nouvelle Organisation des Marchés de l’électricité) de 2011.