
Cela peut surprendre, pourtant un « Certificat de bonne gestion » a été décerné au maire de Givors par CANOL !
Ainsi que la Chambre Régionale des Comptes nous avions noté de graves irrégularités dans la gestion de la commune dont la presse s’est faite largement l’écho. Plusieurs procédures sont en cours qui tiennent sur des prises illégales d’intérêts ou des défauts de procédures administratives. Et la gestion ainsi que le management ont été pour le moins « approximatifs » : justificatifs, tenues de comptes et paiements, fonctionnement des régies, recouvrement des loyers, utilisation des téléphones portables, parc automobile et consommation de carburant, avantages de logements et astreintes, commande publique et gestion du « chalet des neiges », effectifs et indemnités de représentation.
Des situations d’illégalité des régimes de travail perdurent. Ainsi « les majorations légales pour fractionnement et des jours du maire, qui du fait de leur caractère exceptionnel et variable, sont arrêtés annuellement à la discrétion du maire dans la limite de 29 heures… » sont en réalité « accordées chaque année » systématiquement pour ces derniers, tandis que les jours de fractionnement « sont considérés comme dus à l’ensemble du personnel par les parties en présence. » L’ensemble de ces « acquis » s’inscrit donc illégal en matière de congés annuels des fonctionnaires territoriaux. Cet état de fait aboutissant à réduire le temps de travail annuel de 43 heures par rapport à la durée légale, soit 1.564 heures.
Pour autant, on ne peut pas dire que les finances de la ville soient en danger ou qu’il y ait un surendettement. Les finances de la ville sont saines et la commune peut continuer à fonctionner sans nécessité de mise sous tutelle de notre point de vue comme le note aussi la CRC : « La situation financière apparaît saine dans son ensemble. La commune a financé, sans recours à l’emprunt, l’ensemble de ses investissements sur la période et poursuivi une politique de désendettement qui lui laisse de réelles marges de manoeuvre pour les années à venir… ».
La seule conclusion possible, c’est que malgré tout et cet exemple le confirme, les collectivités locales « ne sont pas à l’os », elles ont au contraire de très grosses marges de manœuvres budgétaires !