En 1975, la France était 5e pour le niveau de vie par habitant. Nous sommes aujourd’hui au 26e rang mondial.
Pour Jacques de Larosière qui vient de publier « 40 ans d’égarements économiques », c’est très clair : « Les pays qui se sont attachés à maîtriser leurs dépenses publiques et leurs soldes budgétaires apparaissent comme les gagnants : ils ont plus de marges pour réagir et s’apprêtent à conquérir de nouveaux marchés et à reprendre leur croissance. En revanche, les pays qui se sont habitués à la facilité, au keynésianisme mal compris, en prétendant que c’était « socialement juste », tout en dissimulant le coût social lié à l’insuffisance des réformes de structure, pourtant seules à même de faire repartir l’économie, se révèlent les perdants en matière de pouvoir d’achat et d’emploi. »
« Nous nous étions habitués, avec une complaisance inouïe, à cumuler trois records : poids du déficit budgétaire, poids de la dépense publique, poids des prélèvements obligatoires. Comment croire une seconde que nous pouvons entrer dans ce « nouveau monde » en conservant – voire en les aggravant – ces handicaps ? »

Globalement, l’augmentation permanente et « inexorable de notre dette publique, nourrie par la hausse continue de la dépense publique, a contribué à surcharger le taux des prélèvements obligatoires et donc à miner la compétitivité de notre économie ». Trop de congés payés, trop de RTT, trop de fonctionnaires dans l’administration centrale et beaucoup trop dans le millefeuille territorial. Une organisation scolaire avec des résultats médiocres, un apprentissage à côté de la plaque et un système universitaire en déroute.
Enfin « il faut absolument éviter de s’installer dans la facilité et la fuite en avant » comme on le fait actuellement en recourant massivement à l’endettement public pour relancer l’économie après le Covid. Cette « fuite en avant conduirait à une chute accélérée et à un déclin inéluctable de notre pays ».
Une leçon de bon sens, par un homme de qualité qui mériterait d’être lu et suivi.

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