La CRC a publié ce rapport pour les exercices 2011 à 2016. C’est la quatrième commune du Rhône en nombre d’habitants.
Elle note une baisse de l’excédent brut d’exploitation de plus de 20 % sur la période mais le maintien de sa capacité d’autofinancement à environ 18 % de ses produits de gestion. Ce qui amène au financement d’un programme d’équipement de 489 € par habitant contre 333 € pour des communes comparables. Le niveau d’endettement est 3 fois moins élevé que la moyenne. Depuis 2015, une démarche de réduction des dépenses a été engagée mais reste insuffisante.
Dans son rapport de 2010, la CRC avait déjà souligné le non-respect du temps de travail (1594 h au lieu de 1607 heures/an de durée légale) qui entraine un surcoût annuel de 400 000 €. De plus la mairie accorde entre un et cinq jours de congés supplémentaires selon l’ancienneté. Des autorisations d’absence pour évènements familiaux sont supérieurs aux nombres de jours autorisés dans la fonction publique.
Les maires successifs ont mis l’accent sur le scolaire et le périscolaire qui représentent 25 % des frais de fonctionnement et 40 % des dépenses d’équipement, ce qui est louable. Mais la CRC constate une mauvaise maîtrise des coûts en raison de comptes analytiques limités. Les dépenses périscolaires, hors repas, ont augmenté de 127 % entre 2011 et 2016.
L’exploitation d’un centre équestre a fait l’objet d’une simple convention au lieu d’une mise en concurrence.
Les recommandations de la CRC portent donc sur le respect du temps de travail légal, la valorisation des avantages en nature accordés aux associations, la stratégie budgétaire (débat d’orientation budgétaire à enrichir), la maîtrise analytique des coûts scolaires,
Ce rapport montre une fois de plus qu’un maire qui a dès le début de son mandat, la volonté d’amener la collectivité à réduire ses dépenses peut tout à fait contenir les taxes locales. A l’inverse, commencer par augmenter les impôts mène toujours à des facilités dépensières et peu justifiées.