Coïncidence : au moment même où le ministre de l’intérieur a fait connaître son intention de venir briguer un nouveau mandat à la mairie de Lyon, les affiches publicitaires électorales ont fleuri dans les abribus.
Après le département qui multipliait les affiches pour se vanter de s’occuper des routes départementales et des transports, la Métropole annonce qu’elle a en charge les collèges.
C’est un gaspillage scandaleux de l’argent public que de payer une publicité pour vanter des collectivités qui ne font qu’assumer (plus ou moins bien) les attributions qui leurs sont dévolues par la loi.
La palme revient à la Région ARA qui, par acteurs interposés, se félicite de sa gestion des TER dont le service est catastrophique, et de pratiquer en matière de marchés publics, la préférence régionale, ce qui est une pratique illégale car elle met en place le délit de favoritisme. De plus, l’actuel conseil régional n’est pas l’inventeur de cette idée, la Région n’attribuant de toute façon, depuis plusieurs années qu’une infime proportion de ses marchés aux candidats non rhônalpins.
On l’aura compris, ces publicités ne servent pas les collectivités, mais ceux qui les dirigent et qui ont le projet de conforter ou d’élargir leur mandat local. Accessoirement, elles permettent d’attribuer, dans des conditions plus ou moins légales, des contrats à des publicitaires amis.
Faudrait-il interdire ces publicités et les « bulletins » des collectivités ?