Début décembre 2018, CANOL a publié la seule étude (https://canol.fr/etude-metropole/) complète sur la situation de la Métropole de Lyon trois ans après sa création.
Les conclusions ont mis principalement en évidence les éléments suivants :
- Alors que l’objectif affiché était une réduction des coûts, le nouvel ensemble (Nouveau Rhône – Métropole) issu de la fusion du département du Rhône et du Grand Lyon, a généré depuis sa création, donc à périmètre égal, entre 2014 et 2017, plus de 600 millions d’€ de dépenses d’exploitation supplémentaires, financées par l’impôt et par la dette.
- La capacité d’investissements s’est révélée très inférieure aux résultats constatés pour le seul Grand Lyon précédemment.
Pour le contribuable, l’économie promise s’est donc transformée en hausse de la fiscalité, 14.5%, soit 7 fois le rythme de l’inflation (+2.1%).
Seule l’augmentation de la fiscalité grâce au dynamisme du territoire, a permis de sauver la situation.
Dans le cadre d’une mission de contrôle budgétaire sur les conséquences financières d’une fusion des métropoles avec leur département, MM. les Sénateurs Charles Guené et Claude Raynal, rapporteurs spéciaux de la mission "Relations avec les collectivités territoriales", ont souhaité rencontrer les responsables de CANOL le 18 février dernier.
Hélas leurs conclusions rendues publiques le 30 avril, se contentent d’aborder la difficulté à reproduire le modèle lyonnais dans d’autres grandes agglomérations françaises sans mettre en évidence l’accroissement de la dépense publique induite par cette transformation ( 200 millions par an) et surtout sans attirer l’attention sur le manque absolu de rigueur et de transparence dans l’exécution de cette transformation importante, lancée sans que soient fixés des objectifs précis, sans que les outils nécessaires à l’évaluation de ces objectifs n’aient été mis en place. Seul existe le dossier réalisé par CANOL !
Les deux sénateurs dans leurs conclusions rendues publiques le 30 avril, se contentent d’aborder la difficulté à reproduire le modèle lyonnais dans d’autres grandes agglomérations françaises, mais absolument pas à rechercher des résultats tangibles pour les contribuables et citoyens du Rhône : qualité des services rendus, dépenses et fiscalité.
La volonté de réduire la dépense publique en transformant l’organisation territoriale pour la rendre plus efficace et plus performante, comme le souhaite le Président de la République, n’aboutira pas dans ces conditions, compte tenu de la complaisance des sénateurs et de la presse.
Les premiers, comme tous les élus territoriaux devraient impérativement être préoccupés par l’efficacité des services des collectivités territoriales et par leurs coûts !
La presse devrait être plus critique et ne pas se contenter de relayer l’information officielle.