CANOL a étudié les résultats financiers du Département (Nouveau Rhône) depuis 2015 (1ere année après la création de la Métropole) jusque 2019, les comptes administratifs 2020 n’ayant pas encore été publiés.
Afin de tenir compte de l’accroissement de la population (4%), tous les montants ont été calculés en euros par habitant :

- La population a augmenté de 1% par an de 2015 à 2019.
- Les recettes de fonctionnement ont diminué (-3,7%) ; Les dépenses de fonctionnement ont nettement baissé (-9,3%).
- La capacité d’investissement (CAF) brute (excédent des recettes sur les dépenses de fonctionnement) s’est améliorée et a permis des remboursements d’emprunts plus importants sans détériorer la CAF nette, destinée aux investissements.
- Du fait de remboursements accrus, la dette a diminué (-10,4%), et du fait d’une plus grande CAF brute, sa capacité de remboursement est passée de 13,1 à 6,7 années.
- Les investissements (équipements) ont baissé sur la période (-19,4%).
- Les frais de personnel (effectifs stables), ont nettement diminué (-9,1%).
- Les produits de la fiscalité ont été réduits (-1,7%), malgré des droits de mutation favorables sur la période (+41%).
- La distribution de subventions de droit privé et public, a été nettement contrôlée (-25,7%)
- Comme programmé, les dotations de l’État ont été réduites (–17,4%).
Conclusion:
Depuis la création de la Métropole, et de celle concomitante du Nouveau Rhône, la nouvelle équipe a géré ce département avec des moyens beaucoup plus limités que précédemment dont des dépenses sociales importantes et imposées en mettant fin aux subventions clientélistes et non-contrôlées.
De l’ordre a été mis dans la gestion :
- Les dépenses de fonctionnement ont fortement diminué, de même que les frais de personnel. Les subventions ont baissé de 25%.
- Malgré des recettes en baisse, la capacité d’investissement a été rétablie à un niveau acceptable ;
- En dépit des reliquats d’emprunts toxiques, la dette a diminué de 10% ;
- Si la baisse des dotations de l’Etat a été compensée en grande partie par les droits de mutation, ce n’est pas dû à une augmentation de la fiscalité directe.
A la fin de ce mandat, la situation de la collectivité est saine et les orientations budgétaires 2021 sont également sous le signe d’une gestion rigoureuse. C’est la preuve que même dans un contexte difficile, il est toujours possible de redresser la situation d’une collectivité avec rigueur et courage.