Le SYTRAL est l’organisme de tutelle qui gère et finance les TCL (1.6 million de déplacements/jour). CANOL s’est toujours félicité de sa rigueur de gestion (faible endettement).
Néanmoins la fréquentation des transports en commun lyonnais est depuis plus d’un an en forte hausse. Avant la rupture et pour ne pas renvoyer des gens à leur voiture, ce qui ne va pas certainement dans le sens de l’histoire, il est incontournable de détecter les extensions nécessaires du réseau TCL.
Entre autres projets, depuis quelques mois, l’étude de la ligne E du métro est lancée. Lors des élections municipales de 2014, un postulant à la mairie de Lyon avait lancé l’idée de relier par le métro, la Gare Saint-Paul à l’Opéra pour amorcer un axe lourd Ouest-Est. Le maire sortant, Gérard Collomb, avait répliqué par une nouvelle ligne de métro, reliant le centre-ville, Tassin-la-Demi-Lune, et l’Etoile d’Alaï. La précipitation n’avait permis aucune étude approfondie.
Ce projet est remis à l’ordre du jour et des réunions publiques ont lieu. CANOL n’a aucune compétence dans le domaine des transports, mais le contrôle de la dépense publique est sa raison d’être, expérience à l’appui. Le budget d’investissement d’un mandat du SYTRAL (6 ans) est d’environ 1.1 Mds d’Euros. Les premiers chiffrages donnent un coût très approximatif de plus de 1.2 Mds d’Euros. La fréquentation serait de l’ordre de 50 000 voyageurs/jour, alors qu’un métro est fait pour transporter plus de 150 000 voyageurs/jour.
Néanmoins la ligne E ne serait pertinente sur le plan économique et environnemental, qu’accompagnée par deux projets : L’Anneau des Sciences (bouclage du périphérique) réalisé (+ de 2.5 Mds d’euros) et le déclassement A6/A7 effectif (Passer de 110 000 véhicules/jour à 50 000).
Si le métro E est souhaitable, ce ne peut être qu’avec une maitrise financière globale de ces trois dossiers. Ce projet sera voté après 2020 par la nouvelle équipe élue.
Sachant que la capacité d’investissement de la Métropole a baissé, il est logique de sensibiliser les élus sur le financement de ces projets pour que cette ligne E ne soit pas une ligne « électoraliste ».