Nous avons examiné les principaux chiffres de 2017 en tenant compte des paramètres suivants :
- Nous avons considéré l’ensemble des budgets et avons donc inclus les budgets annexes des Halles Paul Bocuse, du Théâtre des Célestins et de l’Auditorium.
- La comparaison est faite par habitant et tient donc compte de l’évolution de la population qui a augmenté de 5 000 habitants en un an, soit 0,9%.
- Les dépenses par fonction ont été calculées « en net », c’est-à-dire recettes correspondantes déduites.
Voici ce que nous avons constaté :
montant global (M€) | montant par habitant | croissance par habitant | ||||
2016 | 2017 | 2016 | 2017 | Montant | par hab. | |
Recettes fonctionnement | 658 537 | 661 933 | 1 293 € | 1 288 € | – 5 € | -0,4% |
Dotations de l’Etat | 129 083 | 125 618 | 254 € | 244 € | – 9 € | -3,6% |
Fiscalité | 466 240 | 472 535 | 916 € | 919 € | 4 € | 0,4% |
Dépenses fonctionnement | 580 655 | 579 542 | 1 140 € | 1 128 € | – 13 € | -1,1% |
Dépenses de personnel | 341 902 | 349 384 | 671 € | 680 € | 8 € | 1,2% |
Ratio personnel/fonct. | 58,9% | 60,3% | ||||
Epargne brute | 77 882 | 82 391 | 153 € | 160 € | 7 € | 4,8% |
Epargne nette | 36 645 | 32 122 | 72 € | 62 € | – 9 € | -13,2% |
Dépenses d’équipement | 96 239 | 117 238 | 189 € | 228 € | 39 € | 20,7% |
Dette au 31/12 | 405 149 | 422 469 | 796 € | 822 € | 26 € | 3,3% |
Les recettes de fonctionnement :
- Elles diminuent globalement de 0,4% (5 € par habitant)
- Les recettes fiscales augmentent de 4 €/hab. (+0,4%) : 7 € pour les taxes ménages et 9€ pour les droits de mutation. C’est insuffisant pour compenser la baisse des dotations de l’Etat, qui représente 9 €/hab. (-3,6%).
Dépenses de fonctionnement :
- En stagnation, elles baissent de 1,1% du fait de l’accroissement de la population de 5 000 habitants.
- Les dépenses de personnel augmentent de 1,2%. Elles dépassent maintenant le ratio de 60% des dépenses de fonctionnement.
- La baisse des autres dépenses n’est pas le résultat d’économies réalisées mais la diminution de 11,3 M€ de dépenses exceptionnelles de 2016.
- Les subventions aux associations ont augmenté de 0,6%.
L’épargne (ou capacité d’investissements)
- L’épargne brute (solde de fonctionnement : recettes – dépenses) augmente de 4,8% (+7 €)
- Après remboursement de l’annuité d’emprunts, l’épargne nette perd 13% (-9 €). Elle ne représente plus que 4,9% des recettes de fonctionnement.
Les dépenses d’équipement
- Elles augmentent sensiblement : +20,7%, 39€/hab.
La dette
- Du fait de la baisse de l’épargne nette et de la hausse des investissements, elle s’accroît légèrement (+3,3%).
- Curieusement, d’une année sur l’autre, la dette présentée au 31/12 est différente de la dette au 1/1 de l’année suivante, calculée en ajoutant le solde des emprunts remboursés et des nouveaux emprunts !
Les dépenses nettes par domaine
- Recettes correspondantes déduites, elles diminuent globalement de 3,5% par hab. : -31 €.
- La baisse la plus importante est constatée dans le logement où, en 2016 il avait été bizarrement imputé une dépense exceptionnelle de 11,3M€ permettant au LOU Rugby de quitter le stade MATMUT pour s’installer à Gerland.
- Sans cette dépense, les économies réalisées ne sont plus que de 10 €/hab.
En conclusion,
- Il y a peu de variation par rapport à 2016
- La baisse modérée des dotations de l’Etat est compensée en volume par celle de la fiscalité.
- On constate un dérapage inquiétant dans les frais de personnel qui dépassent maintenant 60% des dépenses de fonctionnement. La ville pourrait redresser cette situation si elle avait la volonté de faire respecter la loi qui oblige les fonctionnaires territoriaux à travailler 1 607 h/an au lieu des 1 568 qu’elle pratique illégalement depuis 2002.
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